Maxime Perrolle – Tourneur, Sculpteur sur bois lauréat du PJCMA 2019
Son parcours Après un passage à l’école Escoulen, « la Mecque du tournage » perdue dans les gorges du Verdon, ce Parisien d’origine s’est installé à Ivry-sur-Seine, d’abord dans un lieu collaboratif, le Lavoir, puis dans son propre atelier. |
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Sa technique
Attentif à n’utiliser que des essences locales, il récupère au gré de balades en forêt, mais aussi en ville, un bois tombé à terre. Ses pièces tournées intriguent par leur équilibre toujours précaire, leurs parois fines creusées jusqu’au point de rupture. La céramique traditionnelle japonaise, à laquelle il emprunte les formes arrondies, lui inspire aussi des jeux de textures et de teintes. Pigments naturels et coulures d’encre de Chine animent la surface, de même que ces entailles faites au couteau ou à la paille métallique qui creusent, sculptent même, les veines les plus tendres.
Sensible aux valeurs des techniques traditionnelles, Maxime Perrolle explore avant tout une voie contemporaine du tournage d’art. L’usage n’est plus sa priorité : ses vases souples et fendus seraient ainsi bien en peine d’accueillir un bouquet. « Le tournage contemporain n’a que vingt ans, il est récent et méconnu. Le public est à la fois décontenancé et réceptif, impressionné par ce que l’on peut faire avec le bois. C’est aussi notre mission d’artisans de valoriser cette pratique, notamment sur les salons ».
Où retrouver prochainement Maxime Perrolle
Présent sur Révélations en mai 2019, il fréquentera aussi MAISON&OBJET* en septembre. Appréciant son titre de lauréat Jeune Création Métiers d’Art comme une chance supplémentaire, il s’enthousiasme à l’idée de multiplier sur ce salon les contacts avec le milieu professionnel. « Cette première édition en appellera d’autres, afin de fidéliser une clientèle d’architectes et de décorateurs. Sur un chantier d’appartement, on peut vendre jusqu’à quatre ou cinq pièces. Rien à voir avec une clientèle de particuliers ».
Ses projets
Mais les questions sur la souplesse du bois ou sa résistance aux déformations n’ont pas fini d’alimenter son travail d’expérimentation. À 29 ans, il aimerait travailler des pièces plus importantes, et murales.
Pour intervenir sur la matière comme un sculpteur, « avec les mêmes techniques que sur les pièces tournées mais à plat ! ». Courbes et contrecourbes, sillons observés sur le sable, textures de végétaux nourriront assurément des compositions à l’impact fort.
* Maison&Objet est un salon organisé par SAFI, filiale d'Ateliers d'Art de France et de Reed Expositions France.
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