Gérald Franzetti, lauréat 2019 Concours Ateliers d’Art De France Région Nouvelle Aquitaine Catégorie : Patrimoine
Gérald Franzetti - Maîter Verrier | Lauréat Concours Ateliers d’Art De France Région Nouvelle Aquitaine | Catégorie : Patrimoine
Son parcours
La vocation du Nancéien Gérald Franzetti s’est naturellement épanouie dans le Grand Est, dans la proximité des cristalleries. Mais le maître verrier a trouvé, en s’installant sur la côte basque, un territoire propice à la création et à la restauration de vitraux. « L’architecture balnéaire constitue la richesse du Pays basque. Même les particuliers souhaitent intégrer des vitraux dans leur résidence, avec une forte demande de style Art déco ». Outre la conception de pièces contemporaines et de décors en verre sablé, son atelier de Bayonne s’est spécialisé dans la restauration des vitraux des monuments historiques. Gérald Franzetti a ainsi redonné vie et lumière à la cathédrale de Bayonne, à la chapelle impériale de Biarritz, au château d’Abbadia à Hendaye, ainsi qu’aux plus belles villas de la côte.
Sensible au patrimoine régional, il a fait baptiser « Maumégean » le passage où se situe son atelier, du nom d’une célèbre dynastie de vitraillistes de Dax. Son savoir-faire, qu’il transmet aujourd’hui à sa fille Pauline, est si spécifique que la DRAC a imposé son entreprise sur le chantier de restauration de l’hôtel Le Splendid, à l’entrée de Dax.
Son travail de restauration
Fleuron de l’architecture Art déco, Le Splendid abrite sous ses hauts plafonds des verrières lumineuses complexes, chefs-d’oeuvre de deux verriers des années 20, Genêt & Michon. Plafonniers, lustres et appliques représentent près de deux tonnes de verre qui ont été rapatriées dans l’atelier de Gérald Franzetti. « Bien que très attachés aux techniques anciennes, nous essayons d’évoluer et nous nous intéressons aux innovations les plus pointues », explique le vitrailliste, toujours soucieux de sauvegarder le maximum d’éléments. Dans le grand hall, la spectaculaire Cascade rappelle par son verre sculpté les décors d’un transatlantique. Gérald Frazetti a éliminé les saletés incrustées dans ce mur de lumière grâce à une pâte habituellement destinée à la pierre. Puis, pour remplacer les verres cassés, il a eu recours à une technique trompe-l’oeil qui consiste à insérer entre deux feuilles de verre la photo du verre original imprimée sur un film transparent.
Le chantier a duré cinq mois. Plus de 140 heures ont été nécessaires pour remettre en place la Lanterne, le plafonnier de la salle à manger. C’est à ce prix que Le Splendid a retrouvé, à tout point de vue, son lustre d’antan.
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